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Construction ossature bois

La construction bois, véritable puits de carbone

Capables d’absorber et de stocker le carbone, les arbres contribuent à éliminer le CO2 de l’atmosphère et jouent un rôle primordial dans la lutte contre l’effet de serre. Pour optimiser ce processus, une gestion forestière durable et la transformation du bois à des fins de construction s’inscrivent dans une stratégie de séquestration carbone plus efficace à grande échelle.

Le bois, véritable puits de carbone

Durant toute sa phase de croissance, l’arbre absorbe le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère au rythme moyen d’une tonne de CO2 par mètre cube de bois.

Ce processus de fabrication naturelle du bois par photosynthèse cesse une fois l’arbre arrivé à maturité. Il n’absorbe plus de CO2, mais continue de stocker le dioxyde de carbone emmagasiné tout au long de sa croissance.

Le stockage du carbone

La séquestration de CO2 se poursuit une fois l’arbre coupé et transformé. En effet, même exploité pour la construction et l’ameublement par exemple, le bois conserve le CO2, et le conservera encore s’il est réutilisé et destiné à d’autres usages, et ce jusqu’à dégradation complète du matériau. Le carbone peut ainsi rester stocké pendant plusieurs centaines d’années.

Une gestion forestière durable

Dans une forêt naturelle, les arbres morts tombent et se décomposent, libérant le CO2 jusque-là absorbé. Ils laissent place à de nouveaux arbres qui, à leur tour, vous capter le CO2. Dans cet équilibre naturel, la séquestration de carbone reste nulle.

L’exploitation forestière permet d’optimiser le phénomène de puits de carbone en assurant le renouvellement des peuplements forestiers : il s’agit en effet de récolter les arbres arrivés à maturité pour planter de jeunes arbres, gourmands en CO2, pour assurer leur croissance.

Chaque mètre cube de bois nouveau permet ainsi de capter une tonne de CO2 de l’atmosphère !

La valorisation du bois à travers la construction

D’une part, le secteur du bâtiment représente « 50 % de tous les matériaux extraits, 42 % de la consommation d’énergie finale, 35 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et 32 % des flux de déchets » dans l’Union européenne, selon une étude réalisée en 2016 par la faculté d’ingénierie de l’Université de Cambridge.

D’autre part, la récolte du bois arrivé à maturité nécessite d’être réorientée vers des produits à longue durée de vie pour stocker durablement le carbone : le domaine de la construction s’y prête particulièrement.

Les atouts environnementaux de la construction bois

Comme détaillé précédemment, l’abattage des arbres arrivés à maturité et la transformation du bois en produits de construction contribue à :

  • Renouveler durablement les peuplements forestiers, optimisant ainsi le processus « puits de carbone » d’absorption du CO2 ;
  • Séquestrer le carbone sur le long terme ;
  • Éviter des émissions associées à la fabrication de matériaux d’origine fossile comme le béton ;

A l’usage, le bois offre une isolation thermique 15 fois plus efficace que celle du béton, impliquant des économies d’énergie substantielles.

En fin de vie, ce matériau peut être recyclé ;

  • Réutilisé dans l’industrie de l’ameublement ou de la construction (sous forme de panneaux par exemple), piégeant toujours le CO2 ;
  • Revalorisé comme source d’énergie (granulés de bois par exemple).

Le bois de construction participe donc activement à la réduction des gaz à effet de serre !

La construction bois : un secteur d’avenir

Le saviez-vous : une maison de 150 m2 peut stocker 100 tonnes de CO2 !

Aujourd’hui, selon le site Bois.com spécialisé dans la construction bois, la part de marché du bois s’élève à :

  • 6,5 % dans la construction bois résidentielle (maisons individuelles et logements collectifs) ;
  • 16,8 % dans la construction de bâtiments non résidentiels ;
  • 30,5 % dans la construction d’extensions-surélévations.

Selon l’étude « Buildings as a Global Carbon Sink » (« Les bâtiments en tant que puits de carbone global »), menée conjointement par des professeurs du Département de foresterie et d’études environnementales de l’Université Yale et des chercheurs de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique : une part de marché de 90 % d’ici 2050 permettrait d’atteindre la neutralité carbone au niveau mondial.

La nécessaire récolte durable de bois

Selon cette même étude, plus de bois pourrait être récolté sans compromettre la repousse durable des ressources forestières.

D’ailleurs, en France, la récolte de bois reste largement inférieure à l’accroissement de la forêt (gain de 90 000 hectares par an depuis le début de XIXe siècle). Il serait donc parfaitement envisageable – et même souhaitable – d’augmenter les prélèvements forestiers et d’accroître l’utilisation du bois dans la construction.

A retenir : la construction bois comme puits de carbone

D’une part, l’exploitation forestière durable et le prélèvement-transformation du bois permettent de préserver et de développer durablement les forêts. D’autre part, le secteur du bâtiment, avec le recours généralisé au béton, exerce une pression considérable sur l’environnement en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

Concilier bois et construction s’impose alors comme un levier d’action efficace à long terme pour assurer et optimiser la séquestration carbone dans une optique de neutralité carbone.

A propos de Florian

L'écologie a longtemps été un mystère pour moi. Puis j'ai réalisé qu'avec de petites actions au quotidien et un changement des habitudes il était possible de déplacer des montagnes. J'ai créé Nature Obsession en espérant répandre ce virus vert au plus grand nombre !

1 commentaire

  1. Bonjour, j’aime beaucoup ce que vous faite à très bientôt

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