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En première ligne pour observer la vie des cours d'eau, les pêcheurs à la ligne jouent en faveur de la continuité écologique

Les pêcheurs à la mouche comme gardiens de la continuité écologique des cours d’eau

Les pêcheurs à la mouche sont bien souvent en première ligne pour constater l’évolution des milieux vivants et notamment des rivières de France. A la fois observateurs et connaisseurs de la vie des cours d’eau, ce sont eux qui défendent le plus souvent le principe de la continuité écologique et le bon état écologique des cours d’eau.

Qu’est-ce-que la continuité écologique ?

La continuité écologique d’un cours d’eau se définit comme la libre circulation des organismes vivants, notamment les poissons, et le bon déroulement du transport des sédiments. Certains ouvrages tels que les barrages, les digues ou seuils forment des obstacles et sont très souvent impliqués dans la rupture de cette continuité en étant responsables de l’isolement de milieux aquatiques connexes au cours d’eau telles que les zones humides.

Si les pêcheurs ont parfois une mauvaise image et sont même accusés souvent à tort de la destruction des milieux aquatiques. Ce sont pourtant eux les premiers observateurs de l’évolution de la vie des rivières. Témoins de l’évolution de la biodiversité dans les milieux aquatiques, ceux-ci influent sur la modification ou la suppression d’ouvrages entravant le respect de la vie des rivières.

Les conséquences d'une continuité écologique non respectée
Les conséquences d’une continuité écologique non respectée | Source : www.ehgo.fr

Il faut dire que les sites de pêche ont plus généralement pour vocation de vendre du matériel (comme ici) mais d’autres consacrent une grosse partie de leur ligne éditoriale à la préservation des milieux aquatiques (telle que par exemple Pêche TV).

Les enjeux d’un cours d’eau préservé sont bien plus vastes que l’unique préservation de la biodiversité. Leur bon état permet entre autres :

  • d’achever le travail d’épuration des eaux usées. Dans de bonnes conditions, un cours d’eau qui ne stagne pas et dont la course fluctue peut tout à fait finir le travail de la station d’épuration.
  • limiter les crues. En pouvant s’étaler librement et en « zigzagant », un cours d’eau peut absorber une partie des crues et limiter la vitesse de l’écoulement de l’eau et ainsi, épargner les zones urbaines.

Une directive Européénne pour le respect de la continuité écologique

Le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer va plus loin en rappelant que la continuité écologique ne se limite pas la libre circulation des seuls poissons mais à tous les « organismes aquatiques » et « espèces biologiques » , c’est-à-dire à tous les éléments vivants de la rivière. Pour certaines espèces, la circulation est dit passive en se contentant du seul écoulement de l’eau mais est parfois qualifiée d’active pour les organismes vivants effectuant des migrations saisonnières.

continuite-ecologique-riviere
Source : www.eau-layon-aubance.fr

Mais à l’échelle de la France, la réglementation a été simplifiée afin de faciliter sa compréhension. Elle ne concerne alors plus que la libre circulation des poissons et des sédiments. Ainsi, plusieurs lois sur l’Eau et les Milieux Aquatiques appartenant au plan national de restauration de la continuité écologique des cours d’eau, a pour principal objectif de réduire les impacts de nombreux ouvrages (barrages, seuils ou buses)via des programmes locaux appelés Contrats Restauration Entretien (CRE).

A propos de Florian

L'écologie a longtemps été un mystère pour moi. Puis j'ai réalisé qu'avec de petites actions au quotidien et un changement des habitudes il était possible de déplacer des montagnes. J'ai créé Nature Obsession en espérant répandre ce virus vert au plus grand nombre !

7 commentaires

  1. Magnifique explication sur la continuité écologique

  2. Quelle stupidité de mettre en avant une « catégorie » de pêcheur alors que tous les pêcheurs de salmonidés sont concernés et sont les sentinelles de l’état des cours d’eau !
    Ou était les moucheurs lorsqu’il s’est agit de protester contre le ruisseling ??
    Ha oui c’est vrai ils ne pratiquent pas trop la pêche en ruisseaux, pourtant ce sont les ruisseaux qui font les grandes rivières !

    Votre article est intéressant, mais ne ramenez pas tout au seuls moucheurs.

    Voyez vous je suis un des vice-président de la fédération de Lozère et nous lutons pour que l’ensemble des pêcheurs fassent front contre les obstacles qui entravent nos ruisseaux et nos rivières.

  3. C’est très bien de penser que les pêcheurs sont les garants de cette fameuse continuité écologique. Mais il faudrait peut-être mettre TOUS les pêcheurs sur le même pied d’égalité aussi bien au toc, qu’aux leurres etc… Vous ne savez peut-être pas qu’ils existent. Ce n’est pas simplement les pécheurs à la mouche qui connaissent mieux les rivières, pourtant j’en suis un. Au fait que « nature obsession » lorsqu’on vous signale des pollutions récurrentes des cours d’eau ? Je n’ai rien contre vous bien au contraire mais vos explications sont quelque peu fausses ou mal à propos. Serait-ce possible de faire un rectificatif sur ce sujet ?

  4. Je dois être que la moitié d’un con vu que je pêche à la nymphe au toc. Mi mouche mi toc donc à moitié bon tout dépend si on regarde le vide du verre à moitié plein ou le plein du verre à moitié vide vide.
    Suite à votre article et grâce à vous j’ai fait un billet sur mon blog, j’attends vos réponses qui je pense seront pertinentes et justifiées
    https://frissonshalieutiques.wordpress.com/2017/02/13/avis-de-recherche/

  5. Titre stupide et dangereux !
    Comment pouvez-vous écrire des inepties aussi absurdes que celle là qui ne feront que diviser encore plus le milieu de la pêche alors que plus que jamais les pêcheurs ont besoin de cohésion.
    Je suis président d’une association de pêcheur au toc et à l’origine de la pétition nationale contre le développement de la petite hydroélectricité et je ne conçoit pas de « sous espèces » en matière de pêcheur.
    https://www.change.org/p/micro-centrales-barrages-stop-%C3%A7a-suffit

  6. Il est intéressant de concilier observation de la nature et pêche comme vous l’avez bien fait ici. Dommage que cela ait apparemment créé une division parmi les pêcheurs et un peu éloignée le propos du sujet, je pense que cela n’était pas l’intention première. Tous les types de pêcheurs n’effectuant pas de surpêche sont inclus dans cet article, et dans le rôle de sentinelle de la nature. L’interaction homme animal dans le milieu naturel devrait être préservée au mieux. Bien que cela puisse paraître contre-intuitif au premier abord peut-être, les petits pêcheurs n’ont pas un rôle nuisible pour la continuité écologique et au contraire contribue à son maintien, sachant qu’ils sont aux premières loges.

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