Dans la catégorie des médecines alternatives et complémentaires (ou MAC) la phytothérapie s’impose chaque jour un peu plus depuis les années 2000. Mais pourquoi un tel engouement ?
Ginseng, cassis, sapin, lavande, aubépine, écorce de saule, orge ou encore aubier et beaucoup d’autres plantes auxquelles on prête des vertus thérapeutiques sont-elles aussi efficaces qu’elles le prétendent ?
La phytothérapie, simple remède de grand-mère ou véritable médecine douce ?
Étymologiquement, la phytothérapie se traduit par le fait de se soigner à l’aide des végétaux. Elle s’appuie sur l’utilisation des principes actifs d’une ou d’un mélange de plantes et les bienfaits qu’ils procurent sur notre santé ou notre moral.
La mise sur le marché des produits à base de plantes est réglementée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM anciennement AFSSAPS). Celle-ci étudie scrupuleusement la composition, la toxicologie et les conditions d’utilisations avant d’inscrire une nouvelle plante sur la liste de la Pharmacopée française, un ouvrage réglementaire destiné aux professionnels de la santé.
Grâce à son travail, plus de 2200 plantes médicinales et leurs propriétés médicinales sont répertoriées.
L’extraction des principes actifs des plantes
Si les propriétés thérapeutiques d’une plante ne sont pas contestables, la restitution des principes actifs lors de leur extraction est une autre paire de manches.
L’extraction des principes actifs en phytothérapie utilisent différents procédés. Les plus simples sont évidemment les infusions, décoctions et macérations mais la distillation, le broyage à froid ou la chromatographie sont parfois utilisés pour extraire les différents principes actifs.
La gemmothérapie et les formes embryonnaires des plantes
Contrairement aux autres membres de la famille de la phytothérapie, la gemmothérapie n’utilise que les bourgeons des plantes. De ces tissus embryonnaires de plantes sont extraits les principes actifs par macération. Cette pratique remonterait au Moyen-Âge où les alchimistes fabriquaient onguents et sirops à partir des bourgeons de sapin et de peuplier.
Si pour certains la croissance d’une plante est essentielle à l’acquisition de certaines propriétés thérapeutiques, les aficionados de la gemmothérapie prêtent aux bourgeons des plantes une concentration plus importante de principes actifs et d’oligo-éléments ou de vitamines en contenant à la fois les vertus des racines, des tiges, des fleurs et des fruits.
C’est ainsi que la gemmothérapie est souvent qualifiée de phytothérapie globale.
D’autres formes embryonnaires de la plante comme les radicelles rassemblent une multitude de principes actifs et de nombreux bénéfices pour la santé. C’est le cas, par exemple, de l’orge dont sont issues les radicelles de malt. Cette céréale possède initialement des vertus nourrissantes, toniques et diurétiques.
Les radicelles de malt (ou tourillons de malt) sont elles extraites au moment de la germination des grains d’orge.
Elles concentrent de nombreux nutriments et principes actifs qui permettraient de réduire l’insuffisance pancréatique en favorisant l’élimination des toxines et la sécrétion d’insuline. Les radicelles de malt pourraient ainsi jouer un rôle majeur dans le traitement du cholestérol et du diabète.
Quelles sont les précautions à prendre en employant la phytothérapie ?
Se soigner avec des plantes n’est pas synonyme de zéro danger. Comme tout traitement pharmaceutique, le respect des doses prescrites et la durée du traitement sont à respecter scrupuleusement et une attention particulière sera portée aux risques d’interaction médicamenteuse. L’idéal étant, bien entendu, de demander conseil à son médecin traitant ou un professionnel de santé.
Vous avez encore des doutes sur l’usage des plantes dans le soin des maux du quotidien ? Le docteur Jacques Labescat, médecin phytothérapeute et ostéopathe, nous rappelle l’exemple de l’aspirine issue de l’écorce de saule.
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Source : passeportsante.net